Raconte-moi ton #Esterel 2021 Vincent Voisinot

A la veille de la reprise des championnats de France, voici le dernier volet des interviews. C’est donc Vincent Voisinot qui clôture cette série. Cette interview a été réalisée avant les mondiaux U21.

Bonjour Vincent.
Tu as joué pour la sélection Ile de France/Normandie avec une équipe inédite mais très solide entourée de Jérémy Caramelle, David El
haik et Kilian Gerhold.Comment s’est passée la compétition ?

“Nous sommes 4 joueurs expérimentés, pour ne pas dire “vieux”. Nous commençons à nous connaître et connaître les bases de notre sport.
Cependant, notre discipline de prédilection reste le simple pour Jérémy, David et moi, et le double pour Kilian. Pour résumer, avec aucun spécialiste du triple, ce n’était pas gagné !! Au final, une belle quatrième place avec des matchs accrochés face à de redoutables Corses.
Une demi-finale et une petite finale perdues 2 sets à 1. Pour des non-spécialistes, le contrat fut rempli.”

Vincent Voisinot (en gris) au contre

Covid 19, éloignement des joueurs, travail… Avec tous ces obstacles, est-ce que l’équipe a pu préparer la compétition ?

“Nous nous sommes vus 2 fois en tout mais l’expérience nous a grandement aidés. Le schéma de jeu était simple. Il fallait jouer sur nos qualités : la variation, la surprise et un brin de réussite.”

“Jouer en extérieur, sous le soleil,
devant du public.
Pour les sportifs que nous sommes
, la victoire était là.”

L’ambiance de la compétition était incroyable le samedi et le dimanche dans les tribunes.
Comment as-tu perçu les réactions du public qui était surpris par le Futnet et ses gestes spectaculaires ?

“C’était juste génial. Jouer en extérieur, sous le soleil, devant du public. Pour les sportifs que nous sommes, la victoire était là. Puis nous avons pu échanger avec nos amis Suisses, Tchèques, les gars de l’Equipe de France, les futurs grands noms de ce sport, mais aussi des néophytes.
D’ailleurs, pour l’anecdote, une rencontre fortuite avec une famille dont le fils Camille fut mordu par le Futnet lors de l’EFC, nous a emmenés en Moselle faire une démonstration dans le charmant club FFF de Spicheren, accueillis par des dirigeants comme il y en a peu. Comme quoi, ça valait le coup.”

L’équipe IDF/Normandie avec David Elhaik, Vincent Voisinot et Jérémy Caramelle

Tu as participé à l’organisation du tournoi. Comment est née cette idée d’un tournoi international de Tennis Ballon en plein centre ville ?

Jean Deloffre, sa femme Anne-Marie et le président du club de Saint-Raphaël Anthony Bezzina m’on présenté ce projet, un été.
Saint-Raphaël est un lieu idéal et la Mairie est partenaire de ces événements populaires et atypiques. De là, connaissant les qualités de ces personnes, la Fédération ne pouvait que s’investir à leurs côtés. D’une idée un peu folle née lors d’une marche dans le massif de l’ESTEREL, nous voilà à préparer l’EFC2… Je ne peux qu’être reconnaissant vis à vis de ces “locaux” pour tout ce qu’ils ont fait. Le temps passé est inimaginable.
Un énorme merci à eux et à la ville de Saint-Raphaël.”

“Le Futnet est un sport
en phase avec la volonté des sportifs
de haut niveau ou des sportifs en général.”

Tu es Président de la FFDAF mais également un des joueurs français les plus expérimentés.
Quand tu vois les féminines de l’OGC Nice, les handballeurs de Saint-Raphaël, les anciens professionnels du ballon rond s’éclater au Futnet, qu’est-ce que cela t’inspire ?

“Tout cela m’inspire que le Futnet est un sport en phase avec la volonté des sportifs de haut niveau ou des sportifs en général. Il y en a pour tous les goûts. Le Futnet s’adapte à toutes les morphologies, aux femmes, aux hommes, aux enfants. Il y a le plaisir de toucher le ballon, tout le temps. C’est très ludique. Lorsque l’on voit ce tournoi des sponsors, le tournoi des stars, le spectacle est au rendez-vous, peu importe le niveau technique.
Il se passe toujours quelque chose dans le Futnet.”

L’équipe organisatrice de l’EFC

Et puis, il y a les tchèques et les suisses… Les 2 équipes sont venues et ont fait le show !Où en est le niveau français par rapport à eux ?

“Je crois que les Tchèques restent un cran au-dessus en terme de technique, de physique et d’expérience. Concernant la Suisse, c’est une équipe que l’on tient et qui est en plein renouvellement. Il n’y a pas d’hégémonie entre nous. Parfois, c’est eux comme à Nantes en 2020, parfois c’est nous comme lors de l’EFC1.”

2021-2022, saison très importante à la fois personnellement et aussi pour le Futnet français !
Les U21 partent aux mondiaux dans quelques jours, les seniors auront leurs mondiaux à Prague en novembre 2022. Stage à Clairefontaine, ton club, un 6ème titre en simple à aller chercher… Quelles sont tes ambitions ?

“Je crois que tu as bien ciblé mes ambitions personnelles et celles que je représente en tant que Président.
Nous espérons que nos U21 feront partie des 4 meilleures nations dans les 3 disciplines. Après, la médaille se jouera sur des détails. Pour le club du MES FUTNET à Emerainville, l’idée est de poursuivre le travail entamé depuis des années à savoir former, inculquer à nos jeunes ce désir de s’amuser. Ils choisiront s’ils veulent voir loin ou juste conserver le Futnet comme un loisir.
Personnellement, j’envisage la conquête d’un autre titre de simple, tant que l’envie sera là et les jambes. C’est une motivation qui m’anime depuis toujours, chercher à progresser grâce aux défaites face à mes concurrents et amis Kévin Castelao et Jérémy Caramelle ou aux victoires accumulées depuis quelques années. Par conséquence, la motivation est décuplée lorsqu’il s’agit de sélection en Equipe de France et de représenter son pays. Ce sport m’a tant apporté. J’essaie, à ma mesure de lui rendre.
Être en Equipe de France est un sentiment très spécial. Retrouver ses partenaires/concurrents/amis lors des stages de sélection, chercher à se réinventer pour élever son niveau de jeu. Pour 2022, la préparation commence en octobre, dans l’antre des champions du monde 98 et 2018, à Clairefontaine. Les objectifs seront posés puis place à une année de sélection où il faudra faire face à une rude concurrence comme ont pu le démontrer certains joueurs de l’EFC.” 

“Nous souhaitons intégrer
la FFF et l’aider à
développer le Futnet en France. “

Pour finir, parlons en quelques lignes des avancées avec la FFF qui était présente à l’Esterel Futnet cup.Est-ce les relations sont bonnes ?

“Les relations sont excellentes. Antonio Mesa, le caméraman de l’Equipe de France A féminines FFF et Michaël Langot, le chef de projet du développement du Futnet en France, avaient fait le déplacement.
Nous avons pu bénéficier de leur expérience et de leurs compétences pour produire des outils pédagogiques, dans un cadre assez formidable. Notre positionnement est très clair. Nous souhaitons intégrer la FFF et l’aider à développer le Futnet en France. Nous ne pouvons le faire, en tant que bénévoles. En revanche, nous avons 20 ans d’expérience de jeu, d’organisation de compétitions, de formation des plus jeunes.
Nous sommes capables de faire cohabiter des enfants, des adultes, des personnes ayant des déficits moteurs légers, des hommes, des femmes sur un même espace de jeu. 
Nous sommes un sport inclusif. Je crois que c’est un axe fort que la FFF souhaite développer. Ouvrir la pratique du football au plus grand nombre. Et tant mieux car le Futnet a cette chance de pouvoir proposer une mixité et un mélange de générations.”

Merci Vincent et bonne saison avec le MES Futnet.

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